Un village du Moyen Âge

Nous prenons la route de Sarlat-la-Canéda, qui serpente entre la rivière Lot et ses falaises, et commençons le plaisir de notre découverte sous la pluie. Le GPS nous envoie sur des petites routes où notre plaque d'immatriculation allemande fait sensation.

La guerre de 100 ans, révolue depuis longtemps, nous accompagne néanmoins, car nous voyons ici et là, bien cachés à des endroits stratégiques, les "châteaux des Anglais", qui devaient détecter le plus tôt possible l'arrivée des troupes françaises.

Le village lui-même est "sans voitures" - avec les exceptions habituelles pour les véhicules communaux et ceux des riverains. Mais la largeur des ruelles devait déjà exiger quelques compétences de conduite de la part des conducteurs de charrettes au Moyen-Âge.

Les besoins actuels des visiteurs sont pris en compte par un système de parking particulièrement agréable et intelligent : il y a suffisamment de place autour du village et les tarifs de stationnement sont très raisonnables. Il est d'ailleurs préférable de laisser son argent dans un restaurant ou un petit magasin du village plutôt que dans un parcmètre.

Sur le chemin du parking au-dessus du village, non seulement la pluie s'est arrêtée, mais entre les buissons et les arbres, nous avons un premier aperçu de ce qui nous attend. L'arrêt de bus est le dernier avant-poste de notre époque. Nous traversons la route, entrons dans le village et faisons un saut dans le temps en remontant jusqu'au Moyen-Âge, du 12e au 15e siècle, pour nous plonger dans l'atmosphère de l'époque.

Nous nous laissons porter par les ruelles étroites et les jardins intimes, levant les yeux vers les fenêtres à trois battants et regardant les boutiques à arcades où travaillaient autrefois, en ces lieux, les chaudronniers, les peintres ou les tourneurs sur bois.

Les artistes ont également compris la force d'inspiration de ce lieu lorsqu'ils ont dessiné leurs œuvres sur les parois de la grotte de Pech-Merle, située à quelques kilomètres de là, il y a 24 000 ans. Aujourd'hui encore, alors qu'une douzaine de leurs descendants ont choisi de vivre à l'année dans le village, Saint-Cirq-Lapopie les fascine comme nous.