A Homburg am Main, Johannes Follmer fabrique à la main du papier fin à partir de fibres de coton et de colle dans son moulin à papier historique, comme le faisaient ses ancêtres.

Le Bischbach, qui prend sa source tout près, est la raison pour laquelle, il y a 200 ans, le papetier Leonhard Leinzinger a démonté son moulin à Windheim et l'a fait reconstruire à Homburg am Main. Aujourd'hui, Johannes Follmer est le papetier de la cinquième génération.

Le Musée du moulin à papier, Homburg nous fait voyager à travers l'histoire de la fabrication artisanale et industrielle du papier dans un décor historique. Avec son toit en croupe caractéristique en forme de pagode, le moulin à papier est l'un des symboles du village viticole pittoresque de Homburg en Basse-Franconie, encadré par le Main et les vignobles.

De 1807 - date à laquelle la tradition papetière a été fondée à Hombourg - jusqu'à la fermeture du moulin en 1975, le papier et le carton étaient fabriqués à l'aide de la force hydraulique. Le Bischbach, qui prend sa source non loin du bâtiment du moulin, fournissait de l'eau propre et suffisamment d'énergie pour faire tourner la roue hydraulique.

L'assortiment des anciens papiers à la cuve comprenait différents papiers d'écriture et d'impression. Des machines telles que l'Hollandaise ou le galet pour la fabrication de la pâte à papier ont ensuite ouvert la voie à la fabrication industrielle dans le moulin à papier. La machine à tamiser ronde, utilisée à Hombourg à partir de 1887, a permis de fabriquer des couvertures de dossiers en couleur. Les produits en papier de Hombourg étaient vendus dans toute l'Allemagne et exportés jusqu'outre-mer.

Juste à côté des anciens locaux de production se trouvaient les pièces d'habitation de la famille de papetiers. Le travail et l'habitat étaient étroitement liés. Après une importante rénovation, le moulin à papier se présente comme un musée unique dans tout le sud de l'Allemagne. Dans la manufacture de papier, on fabrique aujourd'hui à nouveau des papiers faits main à l'aide d'un tamis et d'une cuve. Les papiers fins à la cuve sont proposés à la vente pour les besoins utilitaires et artistiques, entre autres dans le musée.